Nouvelle opération contre le piratage en France. Le 10 avril 2025, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné aux principaux fournisseurs d’accès à Internet (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile) de bloquer plusieurs sites de streaming illégal. Au total, 14 sites et 60 noms de domaine alternatifs sont visées.
La décision de justice, disponible à cette adresse, a été signalée sur X (ex-Twitter) par Maître Alexandre Archambault, avocat spécialisé dans le droit du numérique.
Des sites bien connus dans le viseur
Parmi les sites concernés, certains noms parleront sans doute à de nombreux internautes : Justdaz, CPasBien, Torrent9 et Sadisflix figurent dans la liste. Ces plateformes, qui proposent films et séries en toute illégalité, avaient déjà fait l’objet de mesures similaires par le passé.
Pour y voir plus clair, voici un résumé des sites concernés et des extensions de domaine associées :
Site concerné | Extensions de domaine bloquées |
---|---|
Torrent9 | .ceo, .gd, .men, .ninja, .lol, .blog, etc. |
Cpasbien | .click, .live, .icu, .pw, .top, .fun, etc. |
Monstream | .one, .co, .site, .fun, etc. |
Sadisflix | .org |
Dulourd | .top, .club |
Enstream | .top, .club |
Filmstreaming | .top, .club |
Fmovieshq | .club |
Justdaz | .top, .club |
Myflixerz | .club |
Smartv-streaming | .top |
Top-stream | .top, .club |
Vidstem | .club |
Wiflix-catalogue | .top, .club |
La justice a également ordonné le blocage de nombreuses adresses dérivées, souvent créées pour rester accessibles malgré les premières interdictions. À titre d’exemple, Torrent9 cumule à lui seul pas moins de 28 domaines différents, rien que ça !
Mais ce qui est intéressant, c’est que certaines adresses listées dans la décision ne renvoient même pas aux véritables plateformes. Il s’agit parfois de simples copies, créées pour profiter de la notoriété des sites connus et attirer rapidement du trafic. Par exemple, tv.sadisflix.org utilise le nom de Sadisflix, alors que le « vrai » site est accessible à cette adresse sadisflix.nl.

Même constat du côté de Cpasbien : le site est aujourd’hui accessible à l’adresse cpasbien4.com, qui ne figure même pas dans la décision du tribunal. Preuve, s’il en fallait, que les auteurs de ces plateformes savent s’adapter très vite aux blocages.
Des déménagements express et une bataille sans fin…
Face à ces mesures, les administrateurs ne restent pas les bras croisés. Même si cette décision va freiner temporairement l’accès aux sites listés, il est clair que leurs administrateurs ont déjà pris les devants. Certains sites sont d’ores et déjà de retour sous de nouveaux noms de domaine.
De leur côté, les internautes qui tenteront de visiter les adresses bloquées devraient être redirigés vers une page d’information légale expliquant les raisons de l’indisponibilité. Mais dans les faits, retrouver ces plateformes ne demande souvent qu’une recherche rapide.
Source : Alexandre Archambault
Le jour où ils comprendront que c’est pas peine perdue…
Ouais mais c’est ils l’ont toujours pas compris