Et si vous aviez accès à un PC gaming depuis n’importe où ? Et si vous pouviez en profiter depuis n’importe quel ordinateur, mais aussi depuis une tablette, un Mac ou encore un smartphone ? Et si (on s’adresse là à celles/ceux qui ne possèdent pas de laptop) vous aviez la possibilité de jouer en ligne sans avoir besoin de rejoindre votre appareil fixe ? Oublions les « si », car ce n’est plus une hypothèse : Shadow PC rend tout cela faisable !
Mais cet article ne se veut pas publicitaire. C’est une approche objective que nous vous proposons. Nous avons testé ce logiciel de cloud gaming. Après plusieurs sessions d’utilisations et de nombreuses vérifications, il est temps de vous livrer notre test et avis complet.
Alors, qu’est-ce que le cloud computing, exactement ? Shadow PC est-il suffisamment ergonomique et fiable pour qu’on puisse parler d’un « PC gaming » ? Sans oublier une question importante : à qui est destinée cette « doublure », et pourquoi ?
Offres, performances, points positifs et limites du concept… on vous dit tout sur cet ordinateur de l’ombre !
Qu’est-ce que le cloud computing ? L’approche de Shadow PC
Le terme « cloud computing » consiste, comme son nom l’indique, à se servir d’un PC hébergé dans le Cloud. Pour rappel, cet anglicisme signifie « nuage » en français. Il implique l’existence de serveurs qui stockent des données ; données auxquelles on peut accéder depuis n’importe quel périphérique connecté à Internet.
Vous avez sans doute déjà utilisé ce genre de solution pour alléger votre disque dur. Notamment afin de partager des fichiers avec vos amis, vos collègues… Les plateformes telles que Microsoft OneDrive, Google Drive ou encore Dropbox ont déjà rendu service à leurs usagers depuis plusieurs années.
Shadow PC (évidemment face à quelques concurrents) a mis en place un cloud complet, et pour cause : un abonnement qui offre un accès complet à un ordinateur de jeu en ligne.
Il ne s’agit pas uniquement de petits menus et de quelques dossiers à parcourir comme les services de cloud classiques. On se retrouve face à un véritable PC gamer sous Windows, tout simplement. Voici une capture d’écran « maison » :
Un « ordinateur dans l’ordinateur », sans restriction
Nous associons instinctivement le hardware (l’appareil et ses composants) avec le software (les logiciels, programmes informatiques…). Mais cette association appartient au passé… notamment via Shadow PC. En effet, votre deuxième ordinateur (celui du cloud, donc) existe indépendamment de la machine où vous l’installez.
C’est une technologie dernière génération qui entre en scène. La « magie » opère grâce à…
- Une infrastructure matérielle distante. Autrement dit, la gestion des ressources graphiques est assurée par les serveurs de Shadow PC.
- Un traitement des données à l’aide du Cloud, donc, qui se sert de votre PC, téléphone ou tablette… comme simple support d’affichage !
Cela signifie également que vous êtes en mesure de démarrer la deuxième machine partout où vous le souhaitez. Les développeurs ont pris soin de créer une application dédiée pour tous les systèmes d’exploitation classiques : Android, Linux, Windows, macOS et même Rabspberry Pi OS… Cela s’étend aux Smart TV et autres boîtiers multimédias : Android TV, tvOS, etc. Même l’Oculus Quest (un dispositif de réalité virtuelle) fait partie du lot !
Imaginons que vous ayez installé Shadow PC. Vous pouvez désormais télécharger vos logiciels et jeux préférés. Bureautique, gaming, navigateurs Internet… il n’y a pas plus de limites que sur un ordinateur « normal ».
Shadow PC : plusieurs formules d’abonnement au choix
En ce qui concerne les variantes, il existe trois gammes, selon le profil de l’utilisateur : Gaming, Pro et Entreprise. Chacune est associée à au moins deux formules d’abonnement.
Côté gaming, il y a deux formules d’abonnement : la formule Boost à 29,99€/mois et la formule Power à 49,98€/mois.
La différence concerne les performances de la machine virtuelle, poussées à leur paroxysme si l’on se tourne vers l’offre Power. Constatez plutôt :
Caractéristique | Offre Boost | Offre Power |
---|---|---|
OS | Windows 10 Home | Windows 11 Home |
Processeur | Intel Xeon (jusqu’à 3,1 GHz) 8 vCores | AMD EPYC 7543P (jusqu’à 3,7 GHz) 8 vCores |
Mémoire vive | 12 Go de RAM | 28 Go de RAM |
Carte graphique | GPU NVIDIA GTX 1080 ou P5000 | GPU NVIDIA RTX 3070 Ti ou A4500 |
Stockage | 512 Go SSD et jusqu’à 5 To HDD | 512 Go SSD et jusqu’à 5 To HDD |
Débit | 1Gb/s en téléchargement | 1Gb/s en téléchargement |
Stockage Shadow Cloud | 20 Go inclus | 20 Go inclus |
Voilà pour la promesse initiale. Mais est-elle tenue ? Autrement dit, est-ce que tout cela fonctionne correctement ? Nous avons souscrit à un abonnement Boost afin de tester cette solution de cloud computing.
Notre avis sur Shadow PC
La connexion Internet joue un rôle très important lorsqu’on se sert de Shadow PC. D’ailleurs voici ce qu’indique Shadow PC sur leur site :
« Nous recommandons un débit minimum de 15 Mb/s pour tout type de connexion Internet, y compris par câble, DSL, fibre optique ou même en 4G LTE. Shadow s’adapte automatiquement à la bande passante disponible, mais permet aussi de sélectionner manuellement la bande passante allouée. Pour une expérience optimale, nous recommandons d’utiliser une connexion Ethernet ou un réseau Wi-Fi 5 GHz. »
Lors de notre immersion, nous avons donc employé un câble Ethernet (tel que recommandé par le logiciel), et un diagnostic initial a révélé les données suivantes :
- Délai de réception : 506.00
- Délai d’envoi : 104.31
- Latence (ping) en millisecondes : 17 ms
Dans ces conditions, nous n’avons rencontré aucun ralentissement particulier. Le fameux « lag », tant redouté par les gamers (particulièrement dans les jeux de type FPS) n’est pas venu perturber nos parties de jeux-vidéo. Nous avons testé des jeux tels que Fortnite, Call of Duty : Modern Warfare III (MW3) et d’autres jeux moins gourmands en ressources système. En somme, ça marche bien, même très bien !
Ce premier constat se limite à notre propre démarche, donc : prenez bien soin de vérifier les prérequis affichés sur le site officiel avant de tenter l’aventure.
Maintenant que cet aspect technique a été abordé, passons à l’expérience utilisateur en tant que telle.
Une alternance parfaitement fluide entre l’appareil hôte et le Shadow PC
Il ne faut pas s’imaginer une sorte de « console alternative » difficile d’accès, exigeant de fermer toutes applications en cours d’utilisation. Même s’il est préférable de fermer quelques programmes connectés à Internet pour préserver la bande passante… on peut « switcher » d’un ordinateur à l’autre instantanément.
C’est bien simple : Shadow PC apparaît comme une icône supplémentaire dans la barre des tâches, sous la même forme qu’une application « lambda ». Une fois que vous avez démarré une session, vous êtes libre de rejoindre le second environnement en un clic.
Il existe évidemment une interface dédiée, celle du programme, dans lequel vous pouvez régler divers paramètres : activer le double écran et le micro, ajuster la qualité audio, gérer les périphériques externes (manettes, imprimantes, etc.), paramétrer la limite de vitesse de téléchargement que Shadow peut utiliser, et d’autres petits réglages.
Les symboles (icônes du menu) permettent d’élargir ou de diminuer la taille de l’écran, tout comme d’arrêter le Shadow PC. Plusieurs autres données sont communiquées, telles que l’état de la connexion, les périphériques branchés (clé USB, manettes, imprimantes et autres périphériques), sans oublier ce qui concerne l’affichage (écrans supplémentaires/complémentaires, alliés incontournables du streaming).
Une chose est certaine : votre ordinateur et celui du cloud computing se répondent et se complètent à merveille. Quelques minutes suffisent à prendre le système en main… voire quelques secondes chez les plus aguerris 😉.
Une interface intuitive… car 100% familière
En réalité, donner un avis sur l’ergonomie de Shadow PC, consiste (à l’exception du menu intégré présenté ci-dessus, d’ailleurs très convaincant) à commenter… le fameux OS de Microsoft, à savoir Windows.
Tout se veut identique avec Shadow PC : vous vous retrouverez face à un ordinateur disons « classique », depuis lequel vous pouvez installer absolument n’importe quelle application comme vous le feriez sur votre ordinateur personnel.
Attention à un détail, tout de même. Si vous désirez vous servir de Word (par exemple) sur ce deuxième écosystème, il faudra investir dans un abonnement Entreprise. Pourquoi ? Parce que c’est la seule version permettant d’importer vos licences.
Cela étant dit, si vous vous concentrez sur le gaming, ce frein a peu d’importance.
Notre avis sur Shadow PC en un coup d’œil
Vous l’aurez compris : nous avons une appréciation globalement très positive de ce logiciel simulant un deuxième ordinateur. Synthétisons nos remarques.
✔️ Ce que nous aimons
- L’expérience utilisateur des années 2020 à son meilleur : un logiciel fluide, accessible et fiable.
- Un rendu graphique totalement à la hauteur, y compris avec la formule Boost.
- Tous les arguments de Windows 10 (ou Windows 11, selon la souscription) à votre portée.
- Aucune latence particulière en termes de connexion (dans notre cas de figure), mais…
❌ Ce qui pourrait être amélioré selon nous
- … une solution qui ne conviendra pas à toutes les connexions (les développeurs peuvent-ils vraiment y faire quelque chose ?)
- La nécessité de racheter une licence pour certains programmes tels que le pack Office, ou d’y renoncer sur le deuxième ordinateur.
- Un site officiel très complet et transparent… mais un peu confus.
- Aucun essai gratuit.
S’il fallait donner une note, nous attribuerions un 4.8/5 à Shadow PC. Il y a quelques éléments perfectibles, pour autant… ils relèvent du détail.
Pourquoi se servir de Shadow PC ? Qui en aura l’utilité ?
Il y a une multitude de raisons qui expliquent pourquoi et comment un programme de cloud computing marque la différence. Votre décision de franchir le cap ou non dépendra de vos besoins.
Shadow PC se révèle utile si vous voulez…
- Profiter de jeux trop énergivores pour votre ordinateur actuel. Si c’est votre seule perspective, songez tout de même à calculer la rentabilité de l’abonnement annuel. En n’oubliant pas que les exigences en ressources graphiques évoluent rapidement. Ce PC alternatif pourrait donc permettre de « suivre les tendances » sans investir dans un nouvel appareil.
- Distinguer clairement deux environnements. Par exemple, le périphérique principal sera dédié au travail, et le second aux loisirs.
- Stocker ses données sur un Cloud. Vous libérez de l’espace sur vos machines et garantissez une sauvegarde (sécuritaire) sur l’autre ordinateur.
- Multiplier les possibilités de streaming. La gestion des différents écrans ne demande aucun effort.
- Constituer un espace de collaboration. Les entreprises, particulièrement, créent une plaque tournante d’échange où les données sont concentrées. Partagées. Protégées.
Shadow PC : lui trouverez-vous une utilité ?
Vous vous demandez si payer un abonnement à Shadow PC « vaut la peine » ? Notre réponse est : oui et non.
Oui, si vous avez un projet concret. Une ou plusieurs raisons solides d’investir dans un logiciel de cloud computing.
Non si le programme risque de tomber dans l’oubli après quelques sessions. D’autant qu’il n’y a pas, à ce jour, de mois gratuit permettant d’essayer cette technologie sans rien débourser.
Pour résumer, Shadow PC répond exactement aux attentes les plus diverses. C’est vraiment, sans détours et sans (mauvaises) surprises, un ordinateur dans l’ordinateur. Il y aurait un ou deux aspects à peaufiner, sans rien de rédhibitoire.
De votre côté, il faut… déterminer vos attentes, justement. En fonction de ce qui vous intéresse, de ce qui vous manque, vous saurez si Shadow PC a de quoi devenir votre allié !
J’avais testé le Shadow PC, à ses débuts, il y avait quelques bugs par-ci par-là, mais globalement ça fonctionnait déjà très bien content qu’ils aient pu s’améliorer. Ça vaut vraiment le coup pour les personnes qui n’ont pas forcément les moyens d’investir dans un PC gamer.