L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres depuis quelques mois. L’introduction de ChatGPT par OpenAI, en décembre 2022, a saisi le monde entier. Même certains férus de technologie se sont laissés surprendre par les performances de ce système de dialogue automatisé. Puis l’étonnement a laissé place, pour une partie du public, à une peur légitime.
L’être humain sera-t-il, à force d’avancées technologiques, remplacé par l’IA dans de nombreux domaines professionnels ? Peut-on déjà annoncer la mort du journalisme ? Du graphisme ?
Nous n’avons aucune boule de cristal chez JustGeek. Cependant, nous nous sommes sérieusement penchés sur ces questions. Et nous sommes prêts à vous livrer notre analyse. Une analyse entièrement rédigée par un humain 😊 !
Le progrès fulgurant de l’intelligence artificielle : ce qui peut effectivement nous inquiéter… à première vue
Alors oui, il serait naïf d’imaginer que les logiciels d’automatisation n’auront aucun impact sur le marché du travail. Les décisionnaires de certains groupes n’ont pas attendu très longtemps pour franchir le cap.
On apprenait récemment la suppression de postes chez Axel Springer, un organe médiatique très influent en Allemagne. Et le directeur ne s’est pas embarrassé de fausses excuses. Il a annoncé directement, publiquement, son projet de remplacer certains journalistes par des entités automatisées.
Mais ne paniquons pas. Cette décision semble prématurée. Rien ne dit qu’elle portera ses fruits. Cela pourrait nuire à la réputation des périodiques édités par Axel Springer. Une IA n’a pas de recul critique sur ce qu’elle produit. Elle « mime » le langage, sans en maîtriser la subtilité. On peut dire la même chose concernant le graphisme.
Les logiciels comme Midjourney ne sont que des générateurs. Leur mise en perspective se limite à ce qu’apportent les consignes humaines. Qu’on le veuille ou non, un prospect, puis un client, cherchera une différence. Une différence qu’une intelligence artificielle est incapable de marquer. Sa nature d’exécutant l’en empêche.
Peut-on alors se sentir soulagé(e) dès maintenant ? Pas exactement. Il faut rester prudents.
L’IA : une opportunité pour les maniaques de la rentabilité
Comme on vient de le voir, donc, un ordinateur n’a pas de pouvoir créatif au sens propre du terme. En revanche, sa productivité se révèle extrêmement compétitive pour certaines tâches. Les textes totalement informatifs peuvent bien plus facilement être pris en charge par ChatGPT, notamment.
Prenons un exemple original. Le rédacteur de cet article a voulu tester cette fameuse IA en lui posant des questions sur les stratégies de combat dans le jeu Pokémon. En l’occurrence, les réponses délivrées étaient excellentes. En quelques secondes, le compagnon virtuel a déterminé les meilleures attaques à choisir, les pièges à éviter, les approches à privilégier…
Pourquoi ? Parce que dans ce cas-là, tout est très technique. Il suffit au robot d’entrecouper des informations. De restituer la logique du jeu. Il n’y a aucune subjectivité.
Le directeur d’Alex Springer, justement, distingue « production » et « création ». Il ne dit pas que ses journalistes vont tous être licenciés. Mais que seuls les reporters, les commentateurs ; ceux qui adoptent une approche critique et donc plus nuancée seront gardés.
Certains trouveront cette décision cruelle. Ils déploreront un manque d’empathie. Les plus rationalistes, en revanche, y verront une marque de progrès : l’humain est mobilisé quand il apporte une plus-value, mais pas si les intelligences artificielles sont capables de fonctionner à sa place.
Alors, que faire face à cette nouvelle dynamique en approche ? Comment réagir ?
L’essor de l’IA : un nouveau défi pour l’humanité
Malheureusement, la science a déjà conduit à la suppression de nombreux postes ; particulièrement depuis la révolution industrielle. Dans les premières heures de la téléphonie, les opérateurs jouaient un rôle-clé. Ils permettaient la mise en relation entre l’appelant et l’appelé. Finalement, le processus a été automatisé. Et cette profession a disparu…
Il ne faut cependant pas voir ce changement comme une fin en soi. Au contraire, un nouveau tournant peut ouvrir de nouvelles perspectives. Et nous conduire à relever des défis inédits. L’IA a de quoi devenir notre rivale et notre alliée :
- Notre rivale parce que ses capacités nous poussent à faire la différence. À puiser dans nos ressources pour proposer bien mieux que l’ordinateur.
- Notre alliée, car lorsqu’on sait les utiliser, ces modèles de traitement sont à même d’augmenter notre productivité. De nous simplifier la tâche, sans tout faire à notre place évidemment.
Pour résumer, il serait dommage de rejeter totalement les possibilités offertes par ChatGPT et ses équivalents. Il serait tout aussi dommage de compter totalement sur eux. Ce serait « capituler » face à la technologie. Et oublier la richesse de notre humanité.
L’intelligence artificielle à la place de l’humain : notre verdict
Nous invitons les lecteurs à réfléchir au rôle de l’IA pour comprendre les enjeux. Comme toute technologie, elle doit être utilisée à bon escient. Et elle ne devrait jamais nous faire oublier nos capacités.
Il est sûr que plusieurs bureaucrates vont saliver devant les mises à jour de ces leviers d’automatisation. Toutefois, l’invention de la voiture a-t-elle fait disparaître le concept de randonnée ? A-t-on arrêté de se rencontrer depuis que le téléphone existe ?
Évidemment, non. La société évolue, certes. Mais l’humain sait se réinventer. S’adapter. En revenir à des moyens plus rudimentaires quand il sent que les innovations prennent trop de place.
Nous ne pensons donc pas que les intelligences artificielles rendront rapidement la force de travail humaine obsolète. Il faut simplement se montrer vigilant, et trouver un compromis entre les avantages de ces modèles… et les dérives potentielles.
L’IA ne doit pas être le remède à tous les maux.
Pour le moment l’IA ne fait que se comporter en fonction des algorithmes créés par l’humain mais un jour viendra ou l’IA s’affranchira de ces algorithmes et créera le sien en fonction de tout ce qu’elle aura collecté sur le réseau.
Nul doute qu’a partir de ce jour l’IA prendra le relais de l’humain dans tous les domaines le reléguant à l’état d’esclave.
Le film I Robot est l’un des nombreux scénarios qui pourrait se réaliser dans un proche avenir si nous continuons dans cette voie.
Max
Héhé, je suis d’accord avec toi, l’IA ne doit pas être considérée comme une panacée pour tous les problèmes. Après, ne te fais pas trop de soucis quant à l’éventualité où l’IA deviendrait autonome et prendrait le contrôle du monde. Nous avons encore un long chemin à parcourir avant d’arriver à ce stade, et j’espère que d’ici là, nous aurons mis en place des mesures pour éviter les scénarios dystopiques que l’on voit dans les films de science-fiction 😀