Pendant des années, Google a régné sans partage sur le marché des moteurs de recherche. Toutefois, la fin de l’année 2024 a apporté une surprise notable : pour la première fois depuis 2015, la part de marché de Google est passée sous la barre symbolique des 90 %. Si cela peut sembler peu significatif, c’est un signal qui ne passe pas inaperçu. Mais alors, qu’est-ce qui explique ce recul ? On vous explique tout dans la suite de cet article !
Une baisse historique : les chiffres à retenir
Selon les dernières données de Statcounter, la part de marché de Google est tombée à 89,34 % en octobre, 89,99 % en novembre et 89,73 % en décembre 2024. Cela reste colossal, mais ce recul, aussi symbolique soit-il, attire quand même l’attention. Pendant près d’une décennie, Google maintenait un niveau constant au-delà des 90 %, malgré les tentatives de ses concurrents pour grignoter des parts. Mais, alors que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette baisse soudaine ?
Pourquoi Google perd-il du terrain dans la recherche en ligne ?
Le recul de Google peut s’expliquer par une combinaison de facteurs, à la fois internes et externes, qui affectent la manière dont les internautes utilisent les moteurs de recherche.
La multiplication des publicités
L’une des critiques les plus fréquentes envers Google concerne la place toujours plus importante accordée aux résultats sponsorisés. Il n’est pas rare que plusieurs liens publicitaires occupent la première moitié de l’écran, repoussant les résultats organiques vers le bas. Cette saturation peut frustrer les utilisateurs, surtout lorsqu’ils cherchent des réponses rapides ou des informations spécifiques.
La montée en puissance des alternatives
Des moteurs de recherche alternatifs tels que Bing, Yahoo, Yandex, DuckDuckGo ou encore Ecosia gagnent en popularité. DuckDuckGo séduit grâce à son respect de la vie privée, tandis qu’Ecosia attire par son engagement dans des projets environnementaux. Ces moteurs répondent à des attentes spécifiques et séduisent des niches d’utilisateurs, bien que leur portée reste limitée par rapport à Google.
Bing, quant à lui, a sans doute séduit une nouvelle génération d’utilisateurs grâce à Copilot, une intelligence artificielle développée en partenariat avec OpenAI. Intégré directement dans le moteur de recherche, cet assistant IA permet de répondre à de nombreuses questions de manière simple et conversationnelle. Et cette stratégie semble porter ses fruits, puisque Bing a stabilisé sa part de marché autour de 4 % au cours des derniers mois de 2024, un chiffre qui reste modeste mais en progression face au recul de Google.
L’essor des assistants IA
Les outils basés sur l’intelligence artificielle, comme ChatGPT, Claude, Perplexity ou encore les fonctionnalités IA de Bing, changent la donne. Ces assistants proposent des réponses instantanées sous forme de conversation, sans nécessiter de parcourir plusieurs pages de résultats. Par exemple, au lieu de chercher un tutoriel ou un article détaillé, vous pouvez poser une question directement à l’IA et obtenir une réponse concise en quelques secondes.
Cependant, il est quand même important de rappeler que ces outils ne sont pas infaillibles. Ils peuvent, eux aussi, produire des réponses biaisées ou inexactes, ce qui souligne la nécessité de croiser les sources et de ne pas se contenter d’une seule réponse.
Une perception de baisse de qualité
Enfin, certains utilisateurs estiment que les résultats de recherche de Google ne sont plus aussi pertinents qu’auparavant. Entre les contenus optimisés pour le SEO mais souvent peu qualitatifs et les résultats sponsorisés, il devient parfois difficile de trouver des réponses claires et fiables. Ce sentiment pousse certains internautes à explorer d’autres solutions.
Que fait Google pour répondre à ces défis ?
Face à ces évolutions, Google ne reste bien évidemment pas inactif. L’entreprise mise également sur l’intégration de l’intelligence artificielle pour enrichir ses résultats de recherche.
Parmi les initiatives déjà connues, on trouve « AI Overviews », une fonctionnalité qui propose des réponses générées par IA directement en haut des résultats pour certaines requêtes.
Actuellement limitée aux États-Unis et encore en développement, cette initiative reflète clairement la volonté de Google de rivaliser avec les assistants IA. Mais cette stratégie suffira-t-elle à maintenir sa place dominante ? Seul l’avenir nous le dira…
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Avez-vous remarqué une différence dans la qualité des recherches Google ces derniers temps ? Utilisez-vous des alternatives ou des assistants IA ? Partagez vos expériences dans les commentaires !
Source : Search Engine Land
Très bonne analyse, je me réjouis de la tendance que vous décrivez. Je suis moi même en train de me « dégoogeliser ».
Google a racheté Youtube qui est de base était un service d’intérêt public, puis ils lui ont rajouté des quantités folles de publicités indigestes, pour enfin chercher à chercher à empêcher les bloqueurs de publicité et rendre ce service inacceptable à ceux qui ne payent pas.
D’un autre point de vue quand on voit toutes les fonctions activées par défaut dans leur navigateur internet tel
– Les sites peuvent demander à se connecter à des appareils USB
– Les sites peuvent demander à modifier les fichiers et les dossiers sur votre appareil
– Les sites peuvent demander à voir le texte et les images du presse-papiers
– Les sites peuvent demander à savoir quand vous utilisez activement votre appareil
On est en droit de se poser de sérieuses question sur le respect de cette entreprise pour la vie privée. Google Chrome ressemble de plus en plus a un spy-ware…
Etant donné leur manière de faire j’ai donc décidé de cesser à leur faire gagner de l’argent en utilisant leurs services (moteur de recherche permettant d’apparaître en tête de liste des recherches moyennant finances, publicités intrusives, volonté de réaliser des statistiques commerciales ne respectant pas la vie privé, etc).
Je les utilisaient quasiment depuis leur apparition, tampis pour eux… si ils m’ont rendu service durant un certain temps, il est clair qu’aujourd’hui je me porte mieux sans eux.
Votre point de vue est très intéressant, Phil ! Il reflète probablement ce que ressentent beaucoup d’autres utilisateurs qui remettent en question leur usage des services Google. Maintenant, je serais curieux de savoir quelles alternatives vous utilisez désormais, notamment en termes de moteur de recherche ou de navigateur ?