Le concept de blockchain est encore flou, voire complètement inconnu, pour une grande partie de la population mondiale. Apparue en 2008, en même temps que le Bitcoin, la blockchain est, comme l’explique clairement Blockchain France, « une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle ».
En gros, une blockchain est un livre de comptes complètement décentralisé qui permet à ses utilisateurs de consulter l’intégralité des échanges effectués dessus, sans l’interférence d’un moindre intermédiaire et avec l’assurance qu’aucune donnée ou mouvement (notamment d’argent) ne sera jamais effacé ou falsifié. Mais si la blockchain a d’abord été créée de concert avec le Bitcoin, elle s’est aujourd’hui séparée de sa cryptomonnaie et s’est introduite dans de nombreux autres domaines, dont certains sont pour le moins inattendus et originaux. Voici quelques exemples.
MedRec, pour une santé sans zones d’ombre
Un des secteurs les plus innovants et les plus friands du système de blockchain, outre le secteur financier et celui des assurances, est le secteur médical. En effet, au cours de sa vie, notre dossier médical ne cesse d’évoluer et surtout se fait par l’intermédiaire de nombreux médecins et hôpitaux différents, de la maternité aux centres de vaccinations en passant par les diverses interventions chirurgicales.
De nos jours, il est impossible de retrouver toutes ces informations au sein d’un même fichier et la plupart sont perdues ou irrécupérables. Mais avec le système de blockchain Ethereum, MedRec est une société qui a pour ambition de regrouper tous les antécédents et tous les renseignements médicaux d’un patient en un même endroit, sans qu’ils puissent être altérés. Les avantages d’un tel système sont légion et pourraient faire gagner un temps précieux, aussi bien aux docteurs qu’aux patients, et même sauver des vies.
The Sandbox, pour une expérience innovante
D’autres applications de la blockchain sont moins fondamentales, mais tout aussi ingénieuses, et c’est ainsi que le monde des jeux vidéo est un des plus récents secteurs à s’être intéressés à cette technologie au potentiel encore largement sous-développé. The Sandbox est le dernier-né des jeux de ce genre.
S’inspirant du modèle très connu et populaire de Minecraft, le but est là-aussi de créer ses propres mondes et objets ou de visiter ceux des autres. Mais à la différence d’un jeu vidéo classique, ici, le créateur d’un monde en devient aussitôt le propriétaire, alors que, dans un jeu lambda, c’est toujours le développeur du jeu qui possède les créations des joueurs. Et toutes ces créations peuvent ensuite être monétisées et échangées car le jeu possède ses propres NFT (non-fungible tokens), c’est-à-dire sa propre monnaie, les $SAND.
Grâce à la sécurité inhérente de la blockchain, toutes les transactions sont 100% sûres et chacun est seul maître de ses créations. Les $SAND peuvent ensuite être reconvertis en argent réel pour ceux qui souhaitent arrêter le jeu, et ceux qui ne souhaitent rien dépenser peuvent simplement se balader d’univers en univers. Ainsi, avec son système intuitif et sa communauté grandissante, les possibilités de The Sandbox sont infinies.
Utopi, pour des dons en toute transparence
Un autre secteur qui a beaucoup à gagner de la blockchain, car de nombreuses polémiques sur l’utilisation des fonds collectés viennent sans cesse polluer leur travail, est celui des œuvres de charité. De nos jours, il est impossible de savoir ce à quoi l’argent de nos dons à une association a réellement servi. Mais désormais, grâce à la blockchain, on peut suivre le parcours de son argent de A à Z en étant assuré que personne n’a modifié les chiffres ou la destination de celui-ci.
Utopi est une plateforme qui travaille là-dessus et permet d’observer le cheminement de son argent de bout en bout. Outre le fait d’éviter toute malversation financière, Utopi permet aussi de voir concrètement ce à quoi son don a servi et donc son impact sur le monde, ce qui est gratifiant, et à terme cela pourrait inciter les gens à donner davantage car ils auront l’assurance que leur générosité sera utilisée à bon escient. Ainsi, tout le monde y gagne, du donateur aux associations.
Et bien d’autres idées ingénieuses
Les applications de la blockchain sont encore nombreuses. Il y a par exemple BitCar qui permet, par l’achat de tokens spécifiques, l’acquisition en copropriété par plusieurs acheteurs de véhicules de collection, qui seraient bien trop chers à acheter pour une seule personne. Ou encore Guts, qui lui assure la sécurité des systèmes de billetterie. Grâce à la blockchain, il permet d’éviter toute revente de billets au marché noir ou la production de faux billets.
L’UEFA a déjà utilisé ce système pour des matchs de Ligue des Champions et d’Europa League. Ainsi, même si le principe de la blockchain est encore peu connu du grand public, ses applications dans la vie de tous les jours, elles, continuent de se développer à grande vitesse et offrent de jolies promesses d’un monde plus sûr, plus fun, décentralisé et sur lequel on aurait enfin le contrôle.