Être poli, c’est bien. Mais avec une IA, ça commence à coûter cher. Sam Altman, le patron d’OpenAI, a révélé que les formules de politesse envoyées à ChatGPT représentent des dizaines de millions de dollars en électricité. Oui, vous avez bien lu : chaque petit « merci » ou « s’il vous plaît » tapé par courtoisie contribue à alourdir la facture énergétique — et donc, l’empreinte carbone.
Et pourtant, selon lui, cet argent est « bien dépensé ». Parce qu’en plus d’alimenter les serveurs, la politesse améliorerait… la qualité des réponses. Un drôle de dilemme s’impose alors : faut-il rester courtois au risque de ruiner la planète, ou parler comme un bot à un bot ?
La politesse, ça consomme
Tout est parti d’une simple question posée sur X : combien coûte à OpenAI le fait que des millions d’utilisateurs soient polis avec ChatGPT ? La réponse de Sam Altman ne s’est pas fait attendre : « Des dizaines de millions de dollars », rien que pour l’électricité.
Chaque petit « merci » ou « s’il vous plaît » envoyé à ChatGPT demande aux serveurs de faire un tour de plus. Et même si une requête textuelle classique consomme environ 0,3 Wh sur GPT-4o selon une étude d’Epoch AI (février 2025), à l’échelle de millions d’utilisateurs quotidiens, ça finit par faire une facture salée.
À titre de comparaison, c’est à peu près la même consommation qu’une recherche Google. C’est donc très faible individuellement… mais pas négligeable quand on alimente des centres de données 24h/24.
Mieux vaut être poli (même avec une IA)
Et pourtant, Sam Altman ne semble pas regretter cet excès de courtoisie. Toujours sur X, il précise que ces millions dépensés sont « bien dépensés ». La raison ? Les utilisateurs obtiendraient souvent de meilleures réponses quand ils s’adressent à ChatGPT de manière polie.
Une journaliste de TechRadar, Becca Caddy, a même testé la chose. Elle a comparé les réponses de l’IA avec et sans formule de politesse et ses conclusions sont sans appel :
« Des requêtes polies et bien structurées donnent souvent des résultats plus pertinents et plus fiables. »
Dans certains cas, cela permettrait même de réduire les biais dans les réponses générées.
Bref, dire « s’il te plaît » ne rend pas juste service à vos bonnes manières, ça améliore aussi la conversation. Et peut-être même que, dans le futur, les IA préféreront les utilisateurs polis… on ne sait jamais.
Faut-il choisir entre bonnes manières et planète ?
Alors oui, dire « merci » à ChatGPT, c’est sympa. Mais à l’échelle de millions d’utilisateurs, ça consomme, ça coûte et ça pollue. L’ironie, c’est que pour une technologie censée nous simplifier la vie, on se retrouve à faire des calculs moraux à base de kilowattheures et de formules de politesse.
Faut-il parler comme un robot pour préserver l’environnement ? Ou continuer à dire « s’il vous plaît » pour que l’IA reste gentille, au cas où elle prenne le contrôle un jour ? (Oui, 12 % des gens le font déjà par peur d’une révolte des machines, selon un sondage. 😆)
En attendant, Sam Altman assume : ces dizaines de millions, il les trouve bien investis. Et peut-être qu’au fond, une IA bien traitée vaut mieux qu’un serveur surchargé.
Source : Tech Radar