Diablo IV, sorti le 6 juin 2023 sur PC, PS5/PS4 et Xbox Series/One serait-il donc le meilleur RPG de tous les temps ? Soyons honnête : il est difficile de livrer une réponse objective à cette question.
En revanche, on peut affirmer que le géant Blizzard, notamment à la tête du légendaire World of Warcraft, n’a pas raté ce grand retour. Diablo se place fièrement dans le sillon de ses prédécesseurs : la plupart des critiques de presse, ainsi que la majorité des joueurs, s’accordent pour le dire.
Oui, de nombreux tests sont déjà parus. Oui, de nos jours, un phénomène en chasse rapidement un autre, y compris dans l’univers des jeux vidéo. Mais il aurait été dommage de ne pas consacrer un billet à cet opus.
Voilà donc quelques éléments remarquables. Ceux qui expliquent pourquoi Diablo IV s’impose, sinon comme le meilleur RPG, du moins comme l’un des plus réussis !
1. Une recette ambitieuse, entre tradition et innovation
Certaines sagas comptent tellement d’épisodes qu’un raté de temps en temps se remarque à peine. Rien de tel pour les Diablo.
D’abord parce que les nouvelles aventures sont rares. En dehors des extensions et autres packs spéciaux, il n’y a que trois opus, donc, avant celui de 2023. Ils ont passionné les joueurs du monde entier en 1997, 2001, et 2012.
Un peu comme GTA, la création d’un Diablo ne s’improvise pas. Chaque détail est soigné. Il s’agit vraiment de surprendre tout le monde, y compris les vétérans.
Rien que pour cette raison, Diablo IV mérite une mention spéciale. Bien que l’on retrouve certains « ingrédients » typiques de la saga (que serait la franchise sans ses donjons, son intuitif système de loot, ou encore ses arbres de compétences ?), les mécanismes de gameplay ont été affinées, approfondies et forcément modernisées.
Les Plateaux de Parangon : un impressionnant système pour la distribution des compétences
Il est impossible de décrire les Plateaux de Parangon dans les détails. Il s’agit, pour simplifier, d’un arbre de compétences… extrêmement développé. Un véritable bijou de personnalisation, auxquels les héros accèdent dès le niveau 50. Ceux qui sont familiers des déclinaisons précédentes peuvent se représenter la version du 2e jeu : elle revient ici, sous une forme optimisée.
La constellation des possibilités est vertigineuse. On sent une intention louable derrière ce dispositif : offrir aux gamers une expérience aussi fun qu’intelligente. Il faudra faire preuve d’ingéniosité afin de prendre des décisions équilibrées.
Vous voulez que la jauge de mana se remplisse plus rapidement ? Très bien. Mais il faudra peut-être renoncer à un bonus de dégâts.
Alors certes, Diablo IV n’est pas le premier titre à confier ces décisions aux joueurs. Cela dit, il étend la formule de manière étourdissante. Voilà, nous semble-t-il, l’un des meilleurs modulateurs de progression qu’ait connu le genre RPG !
2. Une durée de vie très intéressante… et une replay value évidente !
Les médias s’accordent pour le dire (et cela a été confirmé par le staff) : Diablo IV se termine en 30 à 35h.
Attention : nous ne parlons là que du mode « campagne ». En ce qui concerne le fameux « 100% », il va falloir rester un peu plus longtemps au cœur de Sanctuary. Comptez plus de 150 heures si vous désirez explorer pleinement les environnements, achever les quêtes annexes ou encore atteindre le niveau ultime (100, comme dans Pokémon 😉).
Mais tout ça ne correspond qu’à la partie immergée de l’iceberg. Les fans de Diablo vous le diront : on n’en a jamais vraiment terminé avec les araignées, les monstres et autres créatures gothiques de cet univers fascinant.
Comme lorsque les Diablo I à III sont sortis, beaucoup de passionnés voudront recommencer l’aventure avec une autre classe. L’ADN du titre, notamment grâce à l’arbre qu’on décrivait plus haut, rend chaque partie différente – voire très différente selon les choix opérés.
Ce deuxième point fait du nouveau Diablo une perle des RPG. Sa replay value (l’intérêt de se relancer dans un parcours complet) est exceptionnelle.
3. Un mode multijoueur pour prolonger (encore) le plaisir
Depuis quelques années, les grandes séries du jeu vidéo se « spécialisent » dans un mode de jeu (solo ou multi) et ont tendance à négliger (voir à ne pas proposer) l’autre.
Sur ce point aussi, Diablo IV fait le pari d’une double réussite. Et manifestement, la magie opère.
- Le mode coop peut se vivre aussi bien en local qu’en ligne. Attention : le classique « écran splitté » n’est disponible que pour les versions consoles.
- Jusqu’à 4 héros relèvent les défis de Sanctuary en même temps. Il peut s’agir d’amis « IRL », ou de joueurs connectés au réseau.
- Si les bugs ou les échecs de connexion sont inévitables dès que l’on s’amuse sur Internet, les développeurs de Diablo IV restent fidèles à leur réputation. Globalement – et ce n’est pas forcément le cas à la concurrence… – l’accès aux fonctions online se veut fluide.
Chacun choisir son approche, seul ou entre amis. Dans les deux cas, il y a des heures de stratégie et d’exploration à savourer.
4. Un monde ouvert ingénieux
L’open world, malgré quelques signes d’épuisement, reste une formule très prisée depuis plus d’une décennie. C’est donc naturellement que Diablo IV repose sur ce principe.
Quoique « repose » ne soit pas vraiment le terme adapté ! L’envie de récupérer les objets nécessaires à son build, de braver les donjons ou de valider les quêtes rend le voyage grisant, heure après heure ; on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Notons un point très intéressant : même si ce jeu est difficile, la structure en monde ouvert permet d’adapter son expérience à ses skills en tant que joueur. Les artistes du RPG voudront sans doute tout terminer, y compris les Vagues Infernales, ces irruptions massives qui mettront vos talents de hack’nslasher à rude épreuve. Les joueurs moins cheveronés n’échapperont pas à quelques frustrations (plaisantes), mais ont la possibilité d’éviter quelques challenges très corsés.
Last but not least, ce monde infernal saura flatter votre rétine. Vous pourriez bien vous surprendre à admirer les reliefs, les subtiles jetées de lave, les étendues peu rassurantes mais esthétiquement époustouflantes que traversent les protagonistes. Que ce soit sur ordinateur ou console, d’ailleurs, le rendu est exceptionnel.
5. Une direction artistique envoûtante
Les effets visuels susciteront sans aucun doute votre admiration, donc. Et même si vous n’allez pas vous mettre à fredonner les airs du jeu, l’atmosphère sonore frise la perfection. On peut tout de même passer un excellent moment sans le son… mais l’on se prive alors d’une ambiance taillée sur mesure, qui rend honneur à ces paysages, à ces personnages, à ces combats dantesques.
Mention spéciale pour le doublage français : il atteint un niveau de classe et de justesse rarement égalé ! À ce propos, Diablo IV ne se contente pas d’un scénario-prétexte. Le « lore » a fait l’objet d’un travail d’orfèvre. Tout le monde n’y sera pas aussi sensible, mais la mythologie de la saga prend une nouvelle ampleur.
On vous laisse découvrir comment… !
Diablo IV : un excellent jeu, à quasiment tous les niveaux
Certains détails empêchent le nouveau bébé de Blizzard d’atteindre la perfection. On pense à quelques soucis d’ergonomie dans la gestion de l’inventaire, à une absence de bestiaire visible référencé (comme le fait notamment Far Cry) ou des erreurs d’équilibre rendant quelques capacités trop puissantes – sachant que des patchs sont régulièrement appliqués.
Qui plus est, aucune sortie ne fera l’unanimité : même Zelda : Breathe of The Wild ou GTA V ont leurs détracteurs.
Objectivement, cela dit, Diablo IV est un jeu très réussi, et possiblement l’un des meilleurs RPG de sa génération. Les ingénieuses têtes pensantes de Blizzard ont mis un terme à douze ans d’attente avec panache, conservant les forces de cette série tout en lui injectant du sang neuf (et toujours aussi diabolique !).
Si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure hors-du-commun, le jeu est d’ores et déjà disponible en magasin, ainsi qu’en version dématérialisée. Et si vous avez déjà pu explorer ces contrées sombres… n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !
