Depuis que ChatGPT a fait son entrée fracassante en décembre 2022, et même si – comme toujours – le soufflé est un peu retombé depuis, ce chatbot revient très souvent dans les discussions. Il inquiète les enseignants. Il intéresse les chercheurs… ou les inquiète aussi !
Dans tous les cas, chez JustGeek, nous pensons qu’il est important de connaître et comprendre ce modèle de langage de la manière la plus optimale possible. Cela permet de l’utiliser le plus intelligemment possible. D’éviter ses pièges, pour profiter de ses atouts.
Voici donc 5 faits essentiels à connaître absolument sur ChatGPT, le célèbre chatbot basé sur l’intelligence artificielle.
1. ChatGPT se trompe
ChatGPT peut parfois fournir des informations précises. Par exemple, il a pu me donner la date de naissance de Walt Disney, une information que j’ai toujours voulue connaître : le 5 décembre 1901. Faut-il lui décerner la palme de l’exactitude pour autant ? La réponse est « non ».
J’ai décidé de relever le challenge, en lui posant une question sur un acteur moins connu : Cameron Crovetti. Si son nom ne vous dit rien, c’est normal. Il n’a que quinze ans, et il faudra attendre la saison 4 de The Boys (on vous en parle ici) pour que son personnage de Ryan devienne important. Le « cobaye » parfait, donc ! C’est loin d’être aussi facile que pour le papa de Mickey…
En effet, l’intelligence artificielle d’OpenAI m’a répondu n’importe quoi. Il fait naître le jeune homme en décembre, alors qu’il souffle les bougies en mars… Demandez à Monsieur GPT de vous raconter le synopsis de Desperate Housewives : il s’en sortira à merveille. Allez plus loin en voulant savoir comment Eddie Britt est morte, et il raconte n’importe quoi. On dirait presque une fanfiction !
Moralité : il est crucial de comprendre que même si ChatGPT est un outil utile, il est toujours susceptible de commettre des erreurs. Ne prenez donc pas pour argent comptant tout ce qu’il vous dit.
2. ChatGPT n’est pas tout à fait gratuit
À l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, ChatGPT est en « Free Research Preview ». À moyen terme, il est possible que l’utilisation de ce robot intelligent nécessite un abonnement. Les utilisateurs ayant souscrit à la formule « ChatGPT Plus » ont accès au modèle de langage GPT4, tandis que les autres utilisent une version dérivée de la version GPT3. Bien entendu, nous vous tiendrons au courant quant à l’évolution du modèle économique.
3. ChatGPT a besoin de consignes claires
Tout comme Midjourney, le générateur d’images, ChatGPT n’est pas capable de deviner vos pensées. Si vous vous contentez de consignes vagues, cela ne fonctionnera pas. Ou en tout cas, le résultat risque d’être décevant. Pour obtenir les meilleurs résultats, donnez-lui des instructions détaillées et par étapes. Par exemple :
« Mets-toi dans la peau d’un humain expert en rédaction web et rédige-moi un texte de 1 000 mots structuré et détaillé en respectant les consignes suivantes :
– Le texte doit être sérieux, sur un ton académique.
– Il doit présenter les dangers que représentent les batteries au lithium si elles sont exposées au soleil.
– Il y aura une introduction, 4 sous-titres, plusieurs paragraphes et une conclusion.
– Etc. »
c’est un peu comme quand un professeur détermine un sujet d’examen, finalement. Est-ce que ce chatbot se montrera bon élève ? À vous de tester. 😉
4. ChatGPT n’aborde (vraiment) pas tous les sujets pour adultes
À priori, on pourrait comprendre que ChatGPT ne veuille pas parler de sexualité en entrant dans des détails scabreux. Mais c’est encore pire que ça : la moindre allusion aux ébats amoureux risque de braquer cet assistant virtuel. Ce n’est pas systématique. Parfois, il consent à délivrer quelques informations. Cependant, l’algorithme est strict, et Monsieur se révèle prude rapidement.
Dans un sens, c’est une bonne chose pour la protection des mineurs. Pour autant, certains professionnels abordent ces thématiques dans le cadre de leurs blogs, de leurs publicités… pourquoi ne peuvent-ils pas profiter des conseils de l’ordinateur ?
Une solution potentielle serait d’offrir une version réservée aux utilisateurs adultes, mais cela relève de la décision d’OpenAI.
5. ChatGPT n’est pas toujours objectif
ChatGPT s’efforce d’être impartial, mais il peut parfois succomber à l’argument d’autorité. Lorsqu’il est confronté à des sujets sensibles – je ne dirai pas lesquels, car ce n’est pas ici qu’on fait de la politique – le chatbot a tendance à s’appuyer sur des informations reconnues par certaines autorités.
Finalement, c’est assez compréhensible. OpenAI doit se protéger. Mais cela montre les limites de ce genre de logiciels : il ne peut pas faire pleinement preuve d’esprit critique.
Ainsi, si vous cherchez à vous informer pleinement, n’utilisez pas cette intelligence artificielle comme seule source d’information. Elle devrait plutôt servir de point de départ à votre réflexion.
ChatGPT : alors, comment allez-vous l’utiliser ?
C’est maintenant à vous d’utiliser ChatGPT (ou non, d’ailleurs) selon vos objectifs et votre approche. Cet héritier du machine learning peut, en effet, s’avérer être un outil puissant pour booster votre productivité, à condition de bien comprendre ses limites et de ne pas négliger les alternatives disponibles.
Le web regorge d’outils fascinants. Ne vous privez pas de les explorer. 😉
