L’émulation est une aubaine pour les joueurs, en particulier pour les amateurs de retro gaming. Cela consiste à utiliser un logiciel appelé émulateur pour recréer l’expérience de jeu originale, mais sur un PC, un Mac ou un appareil mobile (smartphone, tablette, etc.).
Si vous n’avez encore jamais tenté l’expérience, ou que vous souhaitez en apprendre davantage à ce sujet, voici quatre points essentiels à connaître sur l’émulation de jeux vidéo.
Nous nous appuyons sur notre propre expérience et nos connaissances pour vous offrir un aperçu complet de cette alternative, parfois controversée.
1. La légalité de l’émulation : une zone grise
Vous n’avez jamais acheté Super Mario Galaxy et avez trouvé une ROM (fichiers permettant de lancer le jeu sur un émulateur) parfaitement fonctionnelle ? Malheureusement, choisir cette option n’est pas légal.
La réglementation varie selon les pays, mais de manière générale, il est admis qu’un utilisateur doit posséder le jeu original (en l’occurrence sur Wii ou Switch) pour en profiter via l’émulation.
Ceci étant dit, les limites ne paraissent pas toujours claires. Si j’ai le jeu sous forme de remake, ai-je le droit d’essayer l’original sur émulateur ? Dois-je renoncer si le titre n’est plus disponible nulle part ? Renseignez-vous pour éviter les avertissements et les amendes qui peuvent découler des téléchargements illégaux.
N’oubliez pas : acheter les jeux, tout comme les séries télévisées et les films, c’est aussi soutenir les développeurs.
2. Distinguez bien « ROM hack » et « fangame »
En explorant les sites spécialisés, vous trouverez la plupart des jeux vidéo prêts à être émulés. Parallèlement, une pratique s’est développée depuis la fin des années 2000 : le ROM hacking.
Le nom parle de lui-même. Il s’agit de modifier les fichiers originaux du jeu, parfois à tel point que l’œuvre source est à peine reconnaissable. La saga Pokémon compte d’ailleurs le plus grand nombre de ROM hacks.
Attention : ne confondez pas fangame et ROM hacks. Les premiers sont créés à partir de zéro – ou du moins pas à partir du matériau d’inspiration –, tandis que les seconds consistent en un réencodage.
Nous insistons sur ce point, car les ROM hacks nécessitent plus de manipulations et d’étapes pour fonctionner. Vous devrez appliquer des patchs au fichier original pour que les modifications apparaissent, ce qui demande un certain temps d’adaptation. Heureusement, les « hackeurs » proposent des tutoriels pour faciliter le processus.
3. Utilisez les cheats codes avec mesure
Vous voulez revivre Tomb Raider sans vous soucier de l’oxygène ? Avoir des œufs ou des plumes infinis dans Banjo Kazooie ? Si cela vous amuse, pourquoi pas ! Les codes de triche (ou cheats code), notamment grâce à l’Action Replay, sont largement disponibles sur Internet.
Cependant, veillez à ne pas en abuser. Si vous accumulez les modifications, des bugs peuvent survenir et, dans les cas les plus graves, corrompre votre sauvegarde. De plus, en facilitant trop la tâche, l’expérience de jeu peut en être gâchée.
4. Choisissez judicieusement votre émulateur
Game Boy (et ses variantes), PlayStation (et ses suites), Neo Geo, Mega Drive… les possibilités sont multiples. Presque toutes les consoles existantes, à quelques exceptions près, ont un équivalent en émulateur.
Nous vous conseillons cependant de ne pas opter pour le premier logiciel venu. Certains émulateurs consoles sont instables ou présentent des problèmes de compatibilité avec certains jeux. En consultant des comparatifs et des avis en amont, vous pourrez identifier la meilleure solution pour vous.
L’émulation de jeux vidéo : le rétro gaming à portée de clic
Ce tour d’horizon nous a permis d’aborder aussi bien l’aspect légal que les considérations techniques liées à l’émulation. Quoi qu’il en soit, nous vous souhaitons de trouver votre bonheur.
Aujourd’hui, il existe une multitude de possibilités et de variations sur un thème. Longtemps réservée aux PC, l’émulation est désormais accessible sur Android (beaucoup moins du côté d’iOS). Alors amusez-vous, tout en gardant à l’esprit les risques et les limites de cette approche !
